Notre vision de l'«héritage vivant » semble répondre à certaines convergences en termes d'enjeux et de complexités propres au site de la Horgne. En adoptant un changement de prisme, la préservation de l’héritage naturel et l’aménagement visant à valoriser l’Histoire du lieu ne sont plus en opposition. Lors de notre réflexion et de la journée passée avec les parties prenantes à Montigny-lès-Metz, nous avons perçu une dualité émergente entre le souhait de mettre en valeur les vestiges et la nécessité de préserver la biodiversité du site.

Pour répondre à cette problématique, nous nous sommes posé la question suivante : comment l'homme s'est-il approprié la nature pour façonner son Histoire ? Et surtout, quels enseignements devons-nous tirer de cette interaction pour construire l'avenir ?
Ainsi, cette dualité s’efface progressivement, l'Histoire s'intégrant à la nature, et l’homme reconnaissant à la fois son héritage naturel et historique. Cela nous conduit à imaginer un aménagement fondé sur trois grands principes : la transmission (du passé historique et naturel du site), la préservation (du présent), et le développement (pour l’avenir). Les aménagements et initiatives devront s’articuler autour de ces axes afin de concrétiser cette vision d’un héritage vivant.

Par exemple, la transmission des savoirs se fera par des visites guidées, rendues accessibles grâce à des outils numériques inclusifs (visites sonores). Des ateliers pédagogiques sur l’alimentation et la santé pourront être organisés autour d’un jardin éducatif. Enfin, grâce à des partenariats, le site pourra s’ouvrir à une dimension européenne en rejoignant l’association des Routes de Charles Quint.